Un peu de politique ca fait du bien :)


Seizième journée mondiale contre le sida
A mort les pauvres

Alors que les traitements contre le VIH ne sont accessibles qu'à 5 % des malades dans le monde, les consciences des pays du Nord se sont assoupies... Cela dessert le combat contre l'épidémie, alors que la santé est marchandisée de façon brutale.

On s'habitue à l'énormité des chiffres : vingt millions de personnes sont déjà mortes du VIH depuis 1981, 10 000 en meurent chaque jour en Afrique, principal continent touché par une pandémie hors de contrôle. Les Nations unies estiment que 70 millions de personnes seront tuées par le sida d'ici vingt ans si les pays développés ne font pas plus d'efforts pour inverser la tendance. Une fois qu'un traitement est acquis pour les populations solvables, la question du traitement des malades non solvables ne se pose plus pour les décideurs d'un système mondial mortifère. Il est vrai que c'était déjà le cas pour bien d'autres pathologies qui tuent encore depuis des décennies au Sud alors qu'elles ont disparu au Nord : rougeole, malnutrition, diarrhées...

Ainsi l'économie mondiale - les seigneurs du monde - a pris le parti d'une option cynique : le développement inégal persistant entre continents. Chacun, ou chaque groupe de pays de niveau proche, doit assumer et créer lui-même les conditions de sa survie face aux différents fléaux qui le frappent. Et les pays "les moins avancés" ou "en développement" n'ont qu'à attendre d'avoir franchi certains seuils de développement pour voir reculer les fléaux dont ils sont frappés.

0,035 % des richesses mondiales

Il ne faut jamais oublier qu'il suffirait de quatre jours des dépenses militaires des principaux pays de la planète pour que le Fonds mondial de lutte contre le sida et d'autres pathologies soit plein. Les besoins à moyen terme pour "solvabiliser la demande" sont estimés à dix milliards de dollars, soit 0,035% des richesses mondiales.

L'obstacle à la diffusion des médicaments essentiels dans les pays qui en ont le plus besoin, ce sont les accords sur les droits de propriété intellectuelle en rapport avec le commerce, signés à l'OMC en 1994. Ils défendent particulièrement bien les droits des industriels (qui sont au Nord) en agissant comme si un médicament était une marchandise banale. Même la Commission européenne a fini par reconnaître qu'il y avait un lien mécanique évident entre ces accords de défense des brevets et le prix des médicaments sur le marché mondial.

Disparition

Où sont passés les 100 millions d'euros de plus pour le sida, promis par Chirac au lors du sommet du G8 à Evian ? Le projet de loi de finance pour 2004, récemment adopté, prévoit 50 millions d'euros pour le Fonds mondial contre la sida, alors que Chirac a annoncé au sommet du G8, en juin, que la contribution de la France passerait à 150 millions d'euros.
Où sont passés les 100 millions manquants ? "Je souhaite lancer un appel solennel aux gouvernements des pays donateurs pour qu'ils fassent preuve, malgré les difficultés budgétaires, de plus de générosité", déclarait Chirac le 16 juillet 2003. Or, la part de la France dans les richesses des pays les plus développés étant de 5 %, c'est donc 500 millions d'euros que la France aurait dû verser.

Budget :

La semaine dernière, le Congrès a voté un budget de 401,3 milliards de dollars pour la Défense en 2004 - un record historique ! (états unis :))

citation :)

citation :)à l'attention de Fillon :
"Vous êtes au Medef ce que la lampe est à Aladin, vous exaucez tous ses souhaits !"

Hopital qui se fout de la charité

Qu'est-ce que le plan Hôpital 2007 ? Il se présente d'abord comme un plan de rénovation du parc hospitalier (six milliards d'euros sur cinq ans), une nécessité absolue.
Mais l'aspect le plus important est la tarification à l'activité. Chaque maladie devient un "segment de marché" avec un coût défini. Les établissements publics et privés sont mis en concurrence. La meilleure "offre" emporte le marché. Le secteur privé va s'attribuer les actes les plus lucratifs, pour lesquels il affirmera sa compétitivité, laissant au secteur public les pathologies coûteuses et dévalorisées. Ainsi l'hôpital sera désormais dirigé selon les normes d'une entreprise privée.

Pour plus d'infos : [ Site du LCR ]