ralage Des fois je voudrais juste la paix, qu’on me la foute, une bonne
fois pour toutes, en quelque sorte que peut-être par un coup de
baguette magique, d’un seul coup d’un seul le monde réalise
que : si c’est pour se comporter comme un chacal et traiter quelqu’un
qui t’as rien demandé comme de la merde, s’abstenir,
ne pas se sentir obligé de sortir toutes les méchancetés
possibles a quelqu’un qui est dans la merde (a ne pas prendre qu’a
la lettre).
Exemple : la dernière fois on tombe par hasard sur un truc de
don du sang, moi j’ai mon urticaire, mais bon je demande quand même
(en fait c’est bb qui demande, moi justement je préfère
éviter, parce que oui, être sans emploi c’est aussi
ça a force, bref) et la médecin innocemment demande : vous
avez déjà fait des tests ? moi : non. Et elle : a oui vous
attendez la fin des vacances. Moi : oui C’est des petites situations comme ça, complètement anodines et sans significations,mais c’est l’accumulation, qui pese, et surtout cet espèce de jugement, comme une sorte de condamnation constante : si t’as pas de boulot t’existe pas vraiment, t’es rien d’autre qu’un boulet bla bla bla bla. Et même si tout le monde ne pense pas ca, a force de subir ce genre de discours, s’en protéger en évitant les contacts devient comme un instinct de survie, préservation. Ce qui est bien, c’est que bon la en ce moment, j’ai un peu du mal, faut que je me remettes de mon virage ultra brutal. Et il me faut quelques temps sans qu’on me prenne la tête, il me faut du repos parce que je suis encore assez a vif si on me triture. Et la aujourd’hui, c’est pour ca que j’écris
d’ailleurs, c’est ma thérapie a moi, c’est mieux
qu’un psy, ca coûte rien, je m’emmerde pas a parler
avec quelqu’un qui n’en a rien a foutre, et j’ai pas
a payé a la sortie soit disant pour me soulager. C’est ballot, parce que c’est ma mère, et je peux pas lui dire : lâche moi la grappe occupe toi de ton cul plutôt que de me faire chier, sans deconner, t’es sure que t’as rien d’autre a faire ? Parce que figure toi que je suis pas d’humeur, c’est ballot quand même, essaie un autre jour, ou plutôt un autre numéro de téléphone et tu me lâche une fois pour toute avec le boulot parce que je t’assure, t’es plus que pesante, plus que énervante, t’es méchante des que tu parle de ça, t’es odieuse, je me doutes que t’en a pas l’intention au fond de toi, mais c’est tellement bien imité je t’assure que c’est a s’y tromper. Et d’ailleurs je m’y trompe, et ça me mine figure toi et ca me gave. Parce qu’en plus je t’ai rien demandé. Je t’ai rien fait, je te fous la paix, alors franchement pas la peine de m’agresser, parce que oui tu m’agresses, oui c’est lourd, oui c’est extrêmement pesant. Je peux pas c’est dommage, je peut pas raccrocher et dire, si c’est pour me faire la morale, merci bien, j’ai déjà donné, je connais la chanson figure toi, mais bien sur c’est une vraiment bonne idée d’oeuvrer de cette manière pour mon bien, bien sur, en me rappelant qu’évidement je suis sur une très mauvaise pente, qu’évidemment quand on veut on peut et c’est vrai, et oui, rappelle moi qu’on fait pas tout ce qu’on veut dans la vie, c’est sur.
t’es sure que c’est vraiment indispensable la tout de suite de me dire combien ne pas avoir de travail est honteux ? Franchement est ce bien obligé de me dire que tu fais de la tension parce que j’ai pas de boulot ? je me pose la question. C’est une question ouverte. Est ce vraiment indispensable ? Je ne sais pas, c’est sûrement a voir. Non parce que c’est sur, si ça me saoulait pas assez pour moi, il faut me faire réagir d’une manière ou d’une autre. Bon. Soit. Aujourd’hui le cirque (que j’avais déjà eu la dernière fois) c’était qu’il fallait que je m’inscrive a l’anpe. Alors soit, il se trouve que comme ca me sert a rien et que j’ai pas envie je redis : non, je vais pas le faire. Terminé bien sur, seulement, en fait c’était pas un conseil, c’était un ordre et elle va me le redire et redire et redire, et c’est con mais c’est interdit de pas obéir aux ordres, j’ai comme une envie de répondre que j’ai pas 2 ans et des gros mots avec pleins, en pagaille…. Mais je reste relativement sage, parce que je suis gentille. Seulement après ça me travaille beaucoup parce que j’en ai assez plus qu’assez de sentir ce genre de choses. Culpabilité. Et les questions si gentiment posées : tu-fais-quoi-de-tes-journées-alors grosse-nuisible, j’ai si honte de toi tu te rends compte tu ne fais rien, et tu refuses d’aller t’inscrire a l’anpe pour faire plaisir a ta mère, parce que tu sais ça pourrait t’aider, mais non tu préfère être un fardeau pour tout le monde hein… Et aujourd’hui ca m’as vraiment saoulé, j’ai même pensé que la c’était un peu trop fort et que je lui pardonnerais pas, que non, je suis pas la pour passer les nerfs des autres, non on peut pas comme ca traiter les gens comme de la merde parce qu’on en éprouve l’envie, parce qu’en ce moment franchement j’en ai rien a foutre qu’elle aie les nerfs, j’ai pas envie, j’ai pas envie j’ai pas envie, je suis pas la pour me faire insulter traiter de cette manière. Merde, merde. C’est trop difficile d’être aimable ou au moins, juste pas désagréable ? c’est trop difficile ? ce serait pas ma mère je lui aurait plus jamais parlé d’ailleurs, parce que dorénavant les personnes qui rabaissent les autres, j’évite, c’est mieux d’ailleurs. (Mais bon c’est ma mere, et d’avoir ecrit la, c’est moins lourd, mais je vais quand même cacher le texte quelque part en bas). Parce que c’est peut-etre étonnant, mais : on n’est
pas la pour se faire engueuller.
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